Nous vivons, produisons, consommons selon nos besoins, l’argent comme limite, la nature comme support. Nous pensons la nature comme nourricière et terrain de jeu, voilà qu’elle devient redoutable. Une science mondiale en recherche nous prévient, il faut une parenthèse protectrice, le temps de trouver une solution, nous ne savons pas tout.
Un hôpital chinois construit en 10 jours sous nos yeux mais c’est loin, très loin. Nous pensons éloignement alors même que les avions abolissent la distance et nous serions intelligents ? Ensuite le confinement : insupportable, privé des autres, des vies changées pour un temps. Le ridicule du superflu nous apparaît, la famille, les amis, les autres, deviennent plus importants que toute matérialité. Nul besoin d’artifice pour une tribu humaine. Le monde d’après donc, une promesse d’ivrogne ou un vrai changement ? Dans nos incertitudes, au moins nous savons que si nous faisons comme avant, nous aurons le même résultat. Alors réconcilions-nous avec le monde des vivants. Les autres vivants méritent autant de respect et d’intérêt que notre espèce.
Ne plus opposer l’homme et la nature, la terre si petite, 6370 km de rayon est explorée, cloisonnée, maîtrisée. Vivons sur les intérêts, pas en détruisant le capital. Regardons-nous, nous-mêmes et cessons de pointer du doigt les autres.
Notre propre corps constitué par importance décroissante des éléments chimiques, hydrogène, oxygène, carbone, azote, autres. Le même ordre pour l’univers (hors hélium) témoigne de la grande communauté des origines. Et nous serions spéciaux ? Arrogance ! Profitons de l’être et pas de l’avoir, partageons humblement la terre avec tous les vivants. Vivre et partager, bien sur que l’on peut !
