RWC – Finale : entre la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud qui va rentrer dans l’histoire ?

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Championnes du monde 3 fois chacune, ce qui est déjà un record incroyable, le vainqueur d’Afrique du Sud/Nouvelle-Zélande sera donc sur le toit du monde pour la quatrième fois ! La bataille s’annonce féroce et très incertaine. La finale en cinq points clés…

Les ailiers

Si les talents de marqueur d’essais de Will Jordan étaient connus avant cette Coupe du Monde, l’ailier les a confirmés sur la plus grande scène du monde. Les huit essais qu’il a déjà inscrits dans la compétition (tous au cours des quatre derniers matchs, dont trois contre l’Argentine) s’inscrivent dans la lignée de son extraordinaire série sous le maillot All Black : 31 essais en 30 sélections.
S’il marque un de plus en finale, le joueur de 25 ans effacera des tablettes les légendes Jonah Lomu, Bryan Habana et Julian Savea, co-détenteurs – avec Jordan – pour le moment du record d’essais marqués sur une édition. Cheslin Kolbe a déjà marqué en finale de Coupe du Monde, le deuxième de son équipe face à l’Angleterre, il y a quatre ans au Japon. Le Springbok a affronté cinq fois la Nouvelle-Zélande, pour trois essais à son crédit. L’ailier aux appuis de feu, 29 ans, n’a certes inscrit que deux essais sur cette Coupe du Monde. Mais il est le Sud-Africain qui réalise le plus de franchissements et sa capacité à faire basculer un match n’est plus à prouver, à l’image de son contre décisif sur la tentative de transformation de Thomas Ramos, lors du quart de finale remporté d’un point face à la France.

Les ouvreurs

Le demi d’ouverture de All Blacks Richie Mo’unga est en pleine forme depuis le début de la Coupe du Monde. Il maîtrise à merveille toutes les facettes de son poste, qu’il s’agisse de distiller des passes précises à ses coéquipiers dans les intervalles, de créer lui-même des brèches, de donner des coups de pied croisés ou des coups de pied rasants pour mettre la pression sur la défense adverse. Le seul aspect de son jeu qui pourrait faire l’objet d’une discussion est sa réussite face aux perches. Mo’unga a manqué deux de ses trois tentatives lors du match d’ouverture contre la France, et quatre de ses huit coups de pied lors de la demi-finale contre l’Argentine. A l’inverse, Handré Pollard se rend comme chez lui au Stade de France : il reste sur une série de 17 coups de pied consécutifs réussis, son dernier échec dans cette enceinte remontant à 2017. Le sang-froid de Pollard et sa contribution au jeu des Boks de manière générale ne sont pas passés inaperçus depuis l’entrée dans la phase finale. Après avoir remplacé Libbok en n° 10, Pollard a réussi une transformation et une pénalité en fin de quart de finale contre la France, puis un trois sur trois en demi-finale contre l’Angleterre, dont la pénalité de la gagne à deux minutes du terme.

Les demis de mêlée

La 125e sélection d’Aaron Smith sous le maillot noir sera sans doute la dernière. Mais la classe du joueur de 34 ans est éternelle : cette édition l’a encore montré, alors que le demi de mêlée cherchera à boucler la boucle sur une deuxième titre planétaire. Plus tranchant que jamais, Smith tourne à plus de 96 % de passes précises, tandis que ses coups d’éclat ont mis à mal tous ses adversaires. Avec quatre essais dans la compétition, dont un hat trick face à l’Italie, il a porté son total à 29 essais au niveau international. Seule le regretté Joost van der Westhuizen a fait mieux parmi les demis de mêlée. Faf de Klerk, l’un des dix titulaires sud-africains qui figuraient dans le XV de départ lors de la finale 2019, a dû s’habituer à un nouveau rôle depuis quelques semaines : contre la France puis contre l’Angleterre, c’est Cobus Reinach commençait la partie, tandis que de Klerk entrait en jeu en début de deuxième période. Mais le joueur de 32 ans, qui forme la paire de demis avec Handré Pollard, a été d’une aide précieuse dans ces matchs terminés sur la plus petite des marges, tandis que la précision de ses coups de pieds et l’intelligence de son jeu autour des rucks et en sortie de mêlée seront sans doute d’une importance capitale pour sa deuxième finale personnelle.

Les troisièmes lignes ailes

Scott Barrett est peut-être le moins connu de la fratrie, qui compte trois membres dans le XV de départ néo-zélandais. Mais l’agressivité et le travail abattu par le cadet restent des atouts majeurs. Il a d’ailleurs débuté toutes les rencontres importantes, dans un secteur pourtant très concurrentiel. Ses plaquages, ses qualités sur les phases statiques et sa polyvalence – il passe souvent au poste de flanker en cours de match – font de lui un rouage essentiel du pack des All Blacks. Quant au vétéran Sam Whitelock, il sortira du banc pour renforcer la deuxième ligne, alors que le futur joueur de la Section Paloise vise un troisième sacre en RWC, ce qui constituerait un record. Franco Mostert était un membre éminent du ‘Bomb Squad’, sorti du banc lors de la finale de la RWC 2019. Quatre ans plus tard, il est devenu le complément idéal d’Eben Etzebeth pour former l’attelage titulaire sud-africain. Spécialiste de la touche, capable de perturber l’alignement adverse à lui tout seul, Mostert accomplit un travail inestimable pour les Springboks quand l’air se raréfie. De plus, il n’a pas manqué un seul plaquage lors de la demi-finale victorieuse contre l’Angleterre. Avec son 18 sur 18, il en a effectué plus que n’importe quel joueur sud-africain.

Les troisièmes lignes centres

Les commentateurs commencent à manquer de superlatifs pour décrire les prestations d’Ardie Savea dans cette Coupe du Monde. Le petit frère de Julian est en pleine bourre sur les terrains français, s’illustrant peut-être comme le meilleur n° 8 All Black depuis le grand Zinzan Brooke. À 30 ans, le joueur est une menace défensive constante sur les points de rencontre, sans négliger son apport offensif. Il a porté le ballon 60 fois, soit 12 fois par match en moyenne, a offert huit passes après contact (record de son équipe), tout en endossant le rôle de capitaine lors des trois premiers matchs. Élu meilleur joueur de la finale en 2019, le vétéran Duane Vermeulen s’offre une dernière danse samedi. Remis d’une opération à la cheville pour intégrer le groupe des Springboks, il a pris part à sa troisième (et dernière) Coupe du Monde. Il est peu probable qu’à 37 ans, le rugueux Vermeulen dispute 80 minutes, mais avec Jasper Wiese sur le banc, les All Blacks peuvent s’attendre à subir ses plaquages et ses courses tant qu’il lui restera de l’essence dans le moteur, lui qui voudra clôturer sa belle carrière tout en haut de l’affiche.

Source et crédit photo : World Rugby

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