Après quelques excès festifs et relâchements roboratifs, le pèse-personne jauge et juge. Il nous interdit d’accuser les autres, voici le temps de freiner des molaires. Nul besoin de retrouver notre silhouette de publicité pour maillot de bain, on sait l’élasthanne compréhensif. Alors régime ? Cette brutalité échoue à 3 ans, il faut retrouver l’équilibre de long terme. Grande variété, aucun aliment en excès, plus de 5 fruits légumes par jour, la vraie médecine corrigera vos éventuels déséquilibres. Perdre du poids devient un projet de dépenses, mais une poche plus maigre ne dit rien sur la tension de l’élastique. Un éventuel budget pour des baskets et des cours de cuisine peut s’entendre, changer demande activité, vigilance et constance, de l’urticant donc.
La perte de gras se paye d’une perte de muscle (ratio de 3 pour 1. Source ANSES) qui en retour fait baisser le besoin du métabolisme et pour une même énergie ingérée vous grossirez, une rétroaction positive comme pour les paramètres du climat. Il faut accompagner par de l’activité physique pour maintenir voire améliorer la masse musculaire. Les régimes, produits, menus tout prêts seraient rêveries ? Les statistiques confirment l’efficacité redoutable des régimes pour reprendre du poids. Comme pour l’obésité énergétique, il y a loin de l’intention au progrès et seul le mode de vie global décide.
Fuir l’alimentation industrielle aux gras et sucres cachés pimentée de conservateurs se résout en cuisinant du frais pour moins cher avec la sueur des doigts et si on remplace un peu de voiture par du vélo et de la marche, une sueur mieux répartie. Maigrir économise, ne tombons pas dans le marché de la perte de poids. Plus vous vous débattrez, plus ces rets essoreront vos poches tout en regarnissant vos fesses. Notons que changer le poids de votre avatar gambadant dans le virtuel n’apportera aucune santé.
Sels minéraux oligo-éléments, vitamines, gluten, eaux, probiotiques, détoxifiants, amaigrissants, allégés, drainants, compléments, oméga x , distillent la peur du trop ou du pas assez, croire l’alimentation médicament ou poison ouvre l’escarcelle.
L’avalanche de mots du naturopathe singe le médecin de Molière. Pourtant si cet auto-proclamé utilisait les mots guérir, soin, traitement, patient, prescription, il se verrait condamné en justice car le 17ème siècle a vécu. Mettons tous naturopathe sur notre porte, pas de diplôme ou qualification à prévoir. Du coach au médecin nutritionniste en passant par un nutritionniste diplômé, vous devez comprendre l’étiquette des métiers. Le coach en nutrition n’a besoin d’aucune formation qualifiante, le médecin aura une spécialité nutritionniste universitaire en plus de son doctorat, lui seul peut prescrire alors que les autres conseillent, confusion subtile. Si vous saviez vraiment lire les étiquettes vous n’auriez pas de poids à perdre, le piège peut se tendre. La hype anti-gluten crée plus de faux malades que le Dr Knock de J. Romain. Un imaginaire diagnostiqué au son d’une musique zen, voici les bouches et porte-monnaie ouverts au vent. Les citoyens s’offusquent du coût de la santé mais s’offrent à la pseudo science en déplorant de payer le vrai travail du maraîcher. L’alimentation détermine notre santé, retrouvons la sérénité du repas équilibré. Fuyons la baie de goji aux anti oxydants pas plus efficaces que la fraise, la tomate et l’oignon. La laitue fraîche serait chère mais l’inutile spiruline à 300eur/kg n’affole personne ?
Le conseilleur sème les compléments alimentaires du chevet à la cuisine. Pourtant aucun médecin ne vend ce qu’il prescrit, utile séparation d’intérêt ignorée par les verbeux sortis de stage. Un argumentaire étayé par un consensus scientifique émis par un docteur en médecine n’équivaut pas au vocabulaire du reconverti de frais à la biologie de comptoir. Le « Qui me parle » vous éclairera.
Les tisanes détoxifiantes déferlent sans dire qu’elles sont comme le café et le thé, les diurétiques d’une vidange jaune. Vous lirez « drainant », version rafraîchie du consternant « buvez éliminez ». Mais quid des « toxines » ? La science n’en dit rien car cela n’existe pas. La circulation sanguine et les reins enlèvent les résidus du métabolisme chez toute personne en santé normale, aucune toxine à y trouver. Goûtez des tisanes variées mais elles ne détoxifieront que votre bourse quoiqu’en dise l’emballage et si vous avez perdu 200gr, ce sera d’euros et d’eau.
Fuyons cuisine industrielle, portion individuelle, menu tout prêts, alicaments, eaux miraculeuses, leurs emballages et l’énergie inutile de cette chaîne industrielle. La santé du corps et de l’environnement passe par l’alimentation. Nous gagnons en santé, en argent, en empreinte plastique, chimique et énergétique, en favorisant les produits frais et locaux emportés à pied ou à vélo. Remplaçons la lâche intention par une vraie action bénéfique nacrée de sueur printanière.
Homo CO2