Dunes (Dunas en occitan)

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Située en Gascogne, la commune forme un territoire homogène avec, au centre, cette belle agglomération qui a généré autour d’elle, un réseau de chemins en étoile. Mais, la bastide n’est que le point culminant de l’histoire locale.

A Tartifume : il a été découvert un trésor des monnaies gauloises, datant des années 118-116, avant notre ère qui, rappelle par sa composition, des pièces frappées chez les Nitiobroges de l’Agenais, et les Cadusques du Quercy, que nous sommes ici, au point de contact entre ces peuples gaulois.

Le Moyen-Age est présent au Turas, surplombant l’Auroue. Il s’agit d’un des sites Castraux qui jalonnent les bords des vallées. Si la motte portant la tour ne doit pas remonter plus haut que la fin 1000, le vaste lieu des sépultures aux cercueils de pierre situé au Gleysot, est attribué au Moyen-âge dans les années 600-700, en relation avec une église aujourd’hui disparue. Les ruines de Turas sont celles d’un habitat tardif, une maison forte des années 1300, ancienne commanderie des templiers. Le mobilier trouvé là, en confirme l’occupation aristocratique.

Il existe aussi un lieu appelé Duno, nom probablement issu d’un nom de famille gauloise.

Sur l’étranglement de la crête surplombant le Metau et le Sempessère, un centre commercial peuplé, précède la bastide dans les années 1100. On y retrouve une résidence féodale et une église, peut-être la chapelle castrale, devenue paroissiale. Entre les deux, tout près du château, un habitat se forme. Il semble qu’une famille locale soit à l’origine de ce centre et en prend le nom. Mais, elle s’efface très vite devant la puissance d’une forte dynastie basée au nord de Garonne, les Durfort, seigneurs de Clermont-Soubiran. C’est avec l’un d’eux que le Sénéchal d’Agenais, Philippe de Villa Faveureuse-Flamarens, officier du Comte de Toulouse, Alphonse de Poitiers (frère de Saint-Louis, roi de France), traita la transformation de la juridiction de Dunes en bastide. On hésite sur la date de la décision car, les documents n’ont pas été conservés mais, ce fut entre les années 1260 et 1267. Le but était double : « Poste juridictionnel et administratif, du pouvoir Capétien dans la zone méridionale de l’Agenais et, développer le peuplement donc, une mise en valeur et un développement des échanges ».

Les agents du Comte dessinent l’espace entre le château et l’église en parcelles régulières. La cité n’a pas de fortifications à l’origine et connaît un bel essor économique comme en témoignent les maisons à pans de bois qui ceinturent la place.

Au lieu-dit Cabos il existe dans les années 1200, une Commanderie des Templiers qui fut rendue à la vie laïque lors de la suppression de l’ordre religieux par Philippe le Bel, roi de France. Ce lieu est occupé dans les années 1700 par le Marquis de Chabannes, successeur des Balzac d’Entraigues.

Parlons de l’église

Placée sous le vocable de Marie-Madeleine, femme préférée de Jésus de Nazareth, elle passe en l’an 1317 au Diocèse d’Agen puis, au Diocèse de Condora, nouvellement créé. Cette église, par sa situation, semble avoir existé avant la bastide mais, elle est reconstruite sur de plus vastes dimensions, au début des années 1300.

De cette époque, il reste le portail à voussures qui possède un chapiteau frise-feuillé. Au-dessus du portail s’élève jusqu’aux années 1800, un clocher-mur dont témoigne encore les cinq baies campanaires. L’ensemble de l’église remonte aux années 1500. La présence sur la clef de voûte du choeur, des armoiries de l’évêque de Comdom, Herard de Grossoles de Flamarens « 1521-1544 », permet de dater la construction. Ce prélat bâtisseur acheva la cathédrale de son prédécesseur, Jean Marre, et fut à l’origine de nombreuses reconstructions d’églises de son diocèse.

L’église ne put être achevée à cause du manque de ressources et de l’arrivée des guerres de religion. On ne bâtit donc que le chœur et la première travée de la nef puis, les quatre chapelles latérales qui appartiennent visiblement à deux campagnes de travaux différents. Le reste de la nef ne vit que les murs amorcés, couverts d’un lambris provisoire. Les niches à coquilles abritaient les statues des évangélistes disparues à la Révolution française. L’ensemble des boiseries où l’on retrouve la décoration habituelle des guirlandes de fleurs et de fruits, qui rappelle beaucoup celle de la région qui sont sorties des ateliers de Toulouse. L’intérieur forme un beau vaisseau de style gothique méridional. L’évêque de Montauban, Monseigneur Dubourg admirait déjà en l’an 1828 : la création des voûtes, le modelé, la beauté et la perfection des maçonneries. Le clocher actuel a été construit en l’an 1848 par l’architecte départemental, Lebrun. La tour octogonale repose sur une base carrée et se termine en briques et, atteste de la persistance d’un type toulousain. Ce n’est qu’en l’an 1890 que furent surélevées les trois dernières travées dotées d’une voûte semblable à celle qi existait déjà. On remarque surtout le grand retable baroque en bois, récemment restauré par les soins des Monuments Historiques de France et qui occupe les trois pans coupés du chœur jusqu’à la base des fenêtres. Les sœurs de Saint Famille tenaient autrefois une école de filles avec pensionnat.

A Dunes il existait quatre moulins à vent

Moulin appelé de Marmande, près de l’actuel lieu-dit de Grange près d’un cyprès situé sur une légère butte envahie par des arbustes épineux. Il n’en reste aucune trace.

Moulin de Frappis, situé en bordure de la route de Sistels ; endroit non déterminé.

Moulin de Cantelauzette. Il a été chanté dans un poème intitulé, « Lo molin » en français, « le moulin », par Marcel Beyries né en 1901 et mort en 1983.

Un quatrième moulin aurait été construit certainement dans les années 1800, à l’extrémité du foirail.

Deuxième guerre mondiale : 1939-1945

Le 23 juin 1944 la division SS Das Reich commit de terribles crimes, notamment à Oradour sur Glane. Ils pendirent douze hommes à Dunes devant les habitants du village. Ils les ont pendus un par un au balcon de la Poste et fusillés ceux qui tentèrent d’échapper au supplice. Une plaque atteste les noms des victimes. Elle se trouve sur la place des martyres. Le 11 novembre 1948, Dunes reçoit le titre de village martyre.

De nos jours

Lavoir, salle des fêtes, commerces, restaurants, gîtes, chambres d’hôtes, cercle culturel, salle occitane, et l’école qui accueille environ 140 élèves…. Sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des bâtiments de France : l’église, la mairie, la place avec toutes ses maisons qui ceinturent celle-ci. Voilà à quoi se résume la bastide.

A découvrir : randonnées pédestres, VTT, équestres, les chemins piétonniers, qui sillonnent la garenne des templiers. Dunes est réuni à la Communauté de Communes des Deux Rives.

Dunes, bastide fleurie, vous réserve son charme et son calme qui vous fera goûter la douceur de vivre. Alors, n’hésitez pas à répondre à l’invitation de ce lieu chargé d’histoire.

Brassac (Partie 1/3)

Au nord de Montjoi, Brassac forme le second poste de contrôle de la vallée de la Séoune, dans le Causse

Grayssas

Situé dans le département du Lot et Garonne, en direction de Valence, Perville, dans le causse du Quercy, en pays

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