Saint Antoine de Pont d’Arratz

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Le nom exact est Saint Antoine de Pont d’Arratz. Situé en Gascogne, dans la vallée d’Arratz, à l’entrée du département du Gers.

Avant que l’hôpital des Antonins ne soit fondé, dans la seconde moitié des années 1100, le lieu se nommait Pont d’Arratz, en raison du pont, alors très rare, construit pour permettre de rejoindre Cahors à Lectoure en passant par Auvillar et de franchir plus aisément la rivière. C’est le nom du premier hameau, premier groupe d’habitations de la vallée qui précède l’actuelle agglomération située plus à l’est.

Lorsqu’elle se forme autour de l’hôpital, pour la dénommer, on place Saint Antoine devant Pont d’Arratz.

On peut classer Saint Antoine de Pont d’Arratz parmi les Castelnaux, en raison de son plan assez particulier. Après l’hôpital, on construit une église et une demeure fortifiée : la Commanderie, dans les années 1300, pour protéger les habitants venus se grouper autour de ce complexe hospitalo-féodal et religieux, mais surtout, les trésors du sanctuaire. On creuse des fossés et on élève des murailles. Deux portes permettent l’accès du nouvel enclos.

Le commandeur de Saint Antoine de Pont d’Arratz était à la fois, Seigneur et Prêtre, reconnu par les habitants.

Un premier groupe d’habitats de la paroisse est situé sur le rebord d’un petit plateau, dans le voisinage duquel se rejoignent plusieurs chemins importants, dont un Romain.

Il se trouve au cœur du territoire de Cazal, qui regroupe les mini-exploitations. La tradition orale rapporte qu’il y avait un sanctuaire dédié à Saint Martin, un cimetière et un hameau.

Le deuxième groupe est situé sur les premières hauteurs que ne peuvent atteindre les débordements de l’Arratz, non loin du premier pont construit sur cette rivière, d’où son nom. Il subsistera comme hameau.

Il y a une Seigneurie de Cazal sur l’actuel territoire de Saint Antoine de Pont d’Arratz, avant la création de l’hôpital. Puis celui de la Garenne, demeure féodale située au-dessous du hameau de Saint Martin, entre le ruisseau de la Corneille et de la Carpe. Elle appartient, en l’an 1204, à une dame de Cazal, épouse de Gaillard d’Asca qui, à cette date, en a fait don à Carpinel, commandeur de Gascogne de l’ordre des Antonins, ainsi qu’aux frères et aux habitants de l’hôpital. Cette donation se compose de toute la Seigneurie et de la terre de Cazal ; terme occitan qui signifie  jardin. Il n’en reste ni trace, ni souvenir.

La commanderie, en plus de l’hôpital et des redevances perçues sur les habitants et les exploitations, possédait trois métairies : Casse, Laubin, Braquet, et un moulin sur la rivière, l’Arratz. La communauté est administrée par quatre consuls. Dans l’enclos fortifié, on dénombre une centaine de maisons. Dans ce bourg populeux dans lequel un important passage donne l’activité, on créa deux foires : à la Saint Antoine, le 17 janvier et à la Saint Barnabé, le 11 juin.

L’hôpital, devenu inutile, est délaissé et tombe en ruine. L’ordre des Antonins n’ayant plus de raison d’être, fut supprimé entre 1776 et 1777, et les biens furent donnés par le Pape, aux chevaliers de Malte.

Les derniers religieux finirent par quitter la commanderie, laissant leurs biens en fermage à un nommé de Lordac. A la Révolution française, ils furent vendus comme biens nationaux.

En l’an 1830, plus de la moitié des maisons furent regroupées au village dont cinq ont été qualifiées de « bourgeoises ». A cette époque, on recherche un instituteur. En l’an 1854 est mentionnée une école communale de garçons et une école privée de filles.

L’activité des habitants de Saint Antoine d’Arratz a toujours été essentiellement agricole. Mais, jusqu’aux années 1800, deux formes d’artisanat y furent assez développées ; la meunerie et le textile. Il y a un moulin à foulon pour battre les draps et un moulin à grains sur l’Arratz. Ce dernier a la particularité de faire fonctionner cinq jeux de meules, ce qui est très rare sur des petites rivières.

L’église est mentionnée au Diocèse de Lectoure, d’Auch puis, de Lectoure.

De nos jours, les vestiges moyenâgeux attirent, touristes et pèlerins d’ici et d’ailleurs, situés sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle (GR 65).

L’église actuelle est dédiée à Saint Antoine du désert. Elle est classée aux monuments historiques de France depuis 2016.

La Commanderie est inscrite aux monuments historiques de France depuis 1976.

De nombreuses associations dynamisent la vie du village, notamment la Ronde des crèches…

Amis touristes d’ici et d’ailleurs, n’hésitez pas à répondre à l’invitation de ce magnifique village. Un des plus beaux, réuni à la Communauté des Communes des 2 rives. Endroit chargé d’histoire et de souvenirs où les pierres vous parleront. Saint Antoine de Pont d’Arratz respire la douceur de vivre.

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